Misson Orthopédique octobre 2022
Dr Georges Kohut, Dr Forat Sadry, Samuel Grenier, Dr Véronique Erard, Catherine Pasquier, Philippe Besson
La mission orthopédique du mois d’octobre a été, une fois de plus, un succès. …
Et pour cela Africomed remercie de tout cœur Philippe Besson qui est devenu indispensable à la bonne marche de ces semaines d’enseignement !
Les radiographies ont pu être effectués avec la machine sur place, alors que l’appareil était en panne depuis plusieurs semaines !
Alors que leur fierté, l’arc en C (radioscopie en salle) amené il y a un an, fonctionnait avant notre arrivée, les moniteurs nous ont lâchés au deuxième jour opératoire ! et Philipe a réussi à « bricoler » un moniteur de secours ! Raison de la panne ? mystère : le courant irrégulier ? les vapeurs acides du désinfectant utilisé pour nettoyer les sols ?
Deux jours ont à peine suffi pour voir 49 patients et décider des opérations qui pouvaient être réalisés en peu de temps, notre séjour étant abrégé en raison d’une mission d’ordre gynécologique quelques jours après.
Il y a eu 22 opérations pour 20 patients avec l’assistance, pendant la première semaine, d’Asaph qui terminera sa formation d’orthopédiste au mois de mai 2023. En mai également, reviendra Dianah qui pourra mettre à profit ses connaissances de physiothérapie.
Ces deux personnes, soutenus dans leurs études par Africomed, assureront dorénavant la lourde charge que représentent les cas d’orthopédie aujourd’hui : malformations, troubles de croissance, accidents de plus en plus nombreux et surtout des traitements aléatoires auprès des « bone-setters « (les rebouteurs d’os).
Correction du varus du genou droit….le gauche sera opéré en 2023
Les cas d’infection osseuse (ostéomyélite) se poursuivent évidemment, d’autant plus que les traitements des fractures ouvertes sont erronés ou…inexistants.
Des os mités par les germes. Une antibiothérapie adéquate s’impose
La mission a permis de relever quelques problèmes quant au laboratoire qui s’est beaucoup développé : l’dentification des germes parait adéquate mais l’antibiogramme non fiable…expliquant pourquoi le traitement antibiotique associe plusieurs médicaments, probablement inutilement…à suivre ! avec l’espoir de revenir l’automne prochain avec une laborantine qui aiderait à résoudre ce défi.
Nous retrouvons aussi les brûlures avec chez les enfants : trois d’entre eux ont pu être libérés de cicatrices handicapantes.
Trop jeune, il sera revu dans un an
La digitalisation des dossiers de patients est en cours, permettant de retrouver leurs antécédents médicaux : l’anamnèse auprès des patients reste très aléatoire et nombreux ceux qui ne connaissent même pas leur date de naissance…
Nous avons heureusement quelques nouvelles d’anciens patients qui nous tiennent à coeur : les deux enfants brûlés, que le crowdfunding avait permis de soigner, vont bien. Ils sont à l’école et apparemment heureux. Il n’a malheureusement pas été possible de les revoir, le voyage jusqu’à leur village prenant une bonne journée !
Nous avons revu un jeune homme soigné pour une ostéomyélite de la jambe gauche l’année dernière et c’était un bonheur de constater qu’il en est guéri…mais comme un train peut en cacher un autre, nous n’avons pas décelé à l’époque une malformation de la hanche de l’autre côté, malformation pour laquelle nous ne pouvons rien faire.
En urologie, nous savons que l’un des jeunes porteurs de sonde urinaire est guéri, opéré à Kampala et de retour chez lui. Le second, malheureusement, subit des examens à répétition car la première intervention à Kampala a échoué…nous espérons que la prochaine intervention, prévue d’ici le début 2023, sera la bonne.
Une fois de plus le bilan est positif : il reste à cet hôpital à ne plus compter sur nos valises pour le matériel manquant et à apprendre à planifier, avec un peu d’avance (pas évident pour des personnes qui ont appris à vivre au jour le jour) tant le besoin en équipement qu’en personnel.
Un des chefs infirmiers veut réaliser un équivalent Bachelor en soins intensifs…nous le soutiendrons…ainsi que le chirurgien qui a décidé une formation en urologie dès l’année prochaine.
En mars 2023, nouveau camp avec les urologues !
FS le 11.11.2022